L’Apath est inaugurée et elle a désormais un nom. C’est dès à présent l’espace Flavie Mary. Elle est baptisée ainsi en mémoire d’une ancienne religieuse de St Joseph, née en 1872 au Monestier. Elle aura pris l’habit à 15 ans et aura été institutrice jusqu’en 1903, année de fermeture du couvent. Deux vies s’offrent alors à elle : former une communauté avec d’autres soeurs ou rentrer dans la vie active. Elle fait le choix de rentrer au tissage du Cluzeau. Elle a alors 24 ans,. « Elle se sera syndiquée et aura conduit une grève en 1923 qui aura fait grand bruit. Les choses ne se seront pas bien passées et sa trace sera perdue durant quelques années. On la retrouve alors à Rive de Gier chez sa soeur Noémie. Elle sera devenue femme de ménage. Dès lors elle ne fera plus parler d’elle d’un point de vue syndical. Elle aura même était plutot discrète le reste de sa vie. » Elle est décédée en 1953. Son testament retrouvé aura été des plus modeste. Quoiqu’il en soit, le nom de Flavie Mary a été retenus pour ce nouveau lieu de vie puisqu’il est en lien avec l’histoire du textile à Vanosc qui sortira sur le sujet le 16 novembre prochain. Cette femme a étonné par son profil. C’est un avant-propos d’un ouvrage sur « La soie en Vivarais » d’Elie Reynier de 1921, qui révèle l’existence de ce tempérament qu’est Flavie Mary de Vanosc. Plusieurs pistes ont donc été explorées dont les archives à Privas, où il existait un dossier sur la grève de 1923. Le reste c’est la famille qui aura fourni les éléments.
Article publié dans Le Reveil du Vivarais édition du 6 novembre 2019.
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